S’il n’existait pas, on voudrait l’inventer. Le Phono Museum Paris, l’antre secret du phonographe est l’une de nos pépites adorées. Niché à flanc de colline Montmartroise, on y découvre la « grande aventure du son enregistré » ! Déambulations musicales et historiques avec Jalal Aro, mémoire vivante de ce musée hors du commun.
Des premiers prototypes d’Edouard-Léon Scott de Martinville en 1857 au « Mac Tournesol » de 2003, en passant par celui de Thomas Edison en 1878, le Phono Museum Paris, antre secret du phonographe, n’oublie aucun pan de l’histoire du son enregistré. Alors tendez l’oreille, ouvrez grand les yeux, ça va rouler des mécaniques…
Si la collection du musée est aussi riche et complète, c’est qu’il est piloté par de véritables passionnés. Lancé en 2014 par l’association Phono Planète pour « présenter et conserver les appareils anciens d’écoute sonores » explique Jalal, lunettes et favoris vissés sur le visage, il est aujourd’hui un endroit à voir au moins une fois dans sa vie Parisienne.
Résultat, les visiteurs mélomanes (et autres curieux) découvrent 300 phonographes et gramophones, plus de 50 000 faces de disques vinyles, 10 000 cylindres et autant de mélodies semblant venir d’un autre temps.
D’ailleurs ici, on ne regarde pas seulement avec les yeux. On écoute aussi (surtout !). Chacun de ces objets historiques fonctionne et crachotte sa douce musique sous le doigté avisé de Jalal. « A l’époque, les phonographes et gramophones étaient considérés comme des produits de luxe. Il fallait que ce soit joli car ils constituaient une pièce maîtresse de la maison ».
Ainsi, ces bijoux sonores d’antan sont plus majestueux et incongrus les uns que les autres. Poupée phonographe (1889), phonographe à moteur pour écoute multiple (1892), jukebox à cylindres (1906), fontanophone à double têtes/pavillons (1909), Mikiphone le plus petit phonographe du monde (1926), j’en passe et des meilleurs. Le tout bien orchestré autour d’un majestueux piano noir à queue.
Notre préférée, si ça vous intéresse : la table chantante Grimophone de 1911. Les parisiens pouvaient alors siroter un café, insérer dix centimes dans la table qui se mettait à entonner une sélection de 12 morceaux sur cylindres enregistrés. Chouette non ?
En plus de l’exposition permanente de ces merveilles, le Phono Musuem, musée insolite à Paris, organise régulièrement des concerts de soutien et expositions temporaires.
Pour toutes ces choses et plus encore, le Phono Musuem de Paris est l’un de nos repères culturels préférés dans notre Ville Lumière chérie. A bientôt !
Vous en voulez encore ? Direction, les musées confidentiels et secrets à Paris que cache (encore) la capitale…
Phono Museum Paris
53, boulevard de Rochechouart – Paris 9
Ouvert vendredi et dimanche de 10h à 18h sans RDV
Sur réservation le reste de la semaine
10 euros