Soyez sympas, rembobinez ! La galerie Roger-Viollet dévoile 68 photos du Paris de la Belle Époque. Une plongée dans l’atmosphère de la Ville Lumière des années 1890 – 1910. Entre Paris disparu, Paris en construction, scènes de vies et métiers d’antan, on observe la capitale en noir et blanc, dans le calme de la rue de Seine. Un voyage dans le temps gratuit avant, pendant ou après les vacances.
« On voulait faire le tour du Paris de cette époque-là » place Gilles Taquet, directeur de la galerie Roger-Viollet à Paris. À travers la pose (longue) de 9 photographes, 68 photos d’archives et 5 thématiques, les « time traveler » déambulent dans le Paris des années 1900, entre Vieux Paris et prémices de modernité. Cap sur l’exposition gratuite « Paris 1900, une Belle Époque », à la galerie Roger-Viollet jusqu’au 28 août 2021.
Les Grands Boulevards d’Haussmann, notre bien aimée Tour Eiffel, le cinglant appel du métro, ou encore les bouquinistes des Quais de Seine… Impossible d’évoquer Paris sans voir ces symboles. S’ils semblent nous observer depuis la nuit des temps, l’exposition « Paris 1900, une Belle Époque », à la galerie Roger-Viollet les représente comme on ne les a jamais vus (ou presque) : en construction.
D’autres édifices de l’époque n’ont pas eu cette chance de subsister. En témoigne la section dédiée à l’Exposition Universelle de 1900 : de ses splendides pavillons, tous plus impressionnants les uns que les autres, ne restent que les clichés et panoramas où scruter les moindres détails. On adore particulièrement les tenues Victoriennes des dames et canotiers d’enfants en culottes courtes. Pour rassurer les plus nostalgiques, Gilles anticipe : « De toute façon, les pavillons n’étaient pas faits pour durer ». Ouf.
Même décors, atmosphères différentes
Même endroits, mais atmosphères différentes devant le bien connu point de vue pont Bir-Hakeim / métro / Tour Eiffel. Les plaisanciers actuels ont remplacé les attelages ouvriers du début XXe.
Même topo dans le reste de Paris. Aujourd’hui, les places et faubourgs sont bien silencieuses sans les petits métiers de rue qui haranguaient les foules : camelot, ramoneur savoyard, rémouleur, raccommodeur, fort et marchands des disparues Halles de Paris. Sans oublier le chevrier vendant le lait à même le trottoir ! Du direct producteur avant l’heure en sommes.
« Mais ce n’était pas la bonne époque pour tout le monde » nuance le directeur. Ces scènes de vie spontanées et d’apparence positives tranchent avec une autre thématique de l’exposition « Paris 1900, une Belle Époque », à la galerie Roger-Viollet. Le visiteur fait connaissance avec les petits chiffonniers de la Zone.
Jusqu’à la construction du périphérique à partir de 1956, des milliers de personnes vivaient dans des bidonvilles à la lisière de Paris. Un témoignage du passé qui fait tristement écho aux campements actuels aux différentes Portes de Paris…
Alors, puisque le futur est toujours incertain, il est parfois bon de se rappeler de quoi a été fait le passé pour préparer au mieux l’avenir. Profond hein ?
Paris 1900, une Belle Époque
Du 1er juillet au 28 aout 2021
Galerie Roger-Viollet
6, rue de Seine – Paris 6e
Du mardi au samedi de 14 h à 19 h
Gratuit