5 anecdotes secrètes sur la rue des Martyrs

Un peu de culture ! On vous embarque dans « la dernière rue de Paris » pour vous dévoiler 5 anecdotes secrètes sur la rue des Martyrs ! Photos, Histoire, histoire.s et détails insoupçonnés. Prêt à grimper ?

Celui qui s’y colle le mieux, c’est Michel Güet, habitant passionné de son 9e natal et auteur du guide gratuit « Flânerie dans le 9e », écrit avec l’aide de la Mairie du 9e. L’aimable retraité nous livre sans sourciller ses secrets et 5 anecdotes secrètes sur la rue des Martyrs ou « The only street in Paris » dixit l’auteure et écrivaine, Elaine Sciolino.

Sans plus attendre, voici quelques histoires à raconter humblement lors de votre prochaine balade dans la rue des Martyrs. Le tout illustré de photos et cartes postales anciennes de Paris.

Rue des Martyrs : photos, anecdotes, histoire.s

Haut de la rue des Martyrs Paris 9e

Artère essentielle de cette partie du 9e, la rue des Martyrs peut être comparée à l’épine dorsale du quartier. La rue, longue de 885 mètres, part du chevet de l’église Notre-Dame-de-Lorette,remonte vers le Nord et continue au-dessus du boulevard, jusqu’à la rue La Vieuville dans l’actuel 18e arrondissement (Cette dernière partie de la rue des Martyrs, construite sur d’anciennes carrières de gypse, s’est affaissée le 1er mars 2001, au niveau du n°97. Des infiltrations pluviales, provoquèrent l’érosion de cette fragile roche sédimentaire cristalline.).

Chemin des Martyrs” au 11e siècle, il semble qu’au début du 14e siècle, cette voie soit nommée “chemin des Porcherons” du nom (déformé) de la riche famille bourgeoise, les Pocheron ou Porcheron, établie sur ce territoire dés 1290. L’ancien chemin figure sur le plan de 1672 de Jouvin de Rochefort et menait au mont des martyrs. Au début de la rue, à l’emplacement des actuels n° 1 et 2 se trouvait, de 1726 à 1787, l’enceinte fiscale de la barrière des Porcherons.

Rue des Martyrs Paris 1910 niveau rue Manuel

Vers 1750, la rue des Porcherons fut dénommée rue des Martyrs en mémoire de Saint-Denis et de ses compagnons. Dès le XVIe siècle, l’octroi concernant les vins favorisa l’ouverture des cabarets et guinguettes. On pouvait compter dans les années 1780, rue des Martyrs, près de 25 auberges alors que le nombre de maisons était d’environ 58.

Au n°10 de la rue des Martyrs, existe une Maison de faubourg de la fin du XVIIIe, surélevée de deux étages, tardivement enrichie d’un décor style Louis XVI (façade ornée de guirlandes, de vases et de clefs sculptées sur les baies du troisième étage).

Rue des Martyrs 1910 Paris

La Maison Chapsal, située au 41 – 47 rue des Martyrs est édifiée au 19e siècle, (1840-1848) par l’architecte Jean-Joseph-Alphonse Blot, élève d’Hippolyte Lebas. Remarquez les deux derniers étages du n°41, dits “murs renards” avec ses fenêtres aveugles munies de persiennes. Belle unité architecturale de cet ensemble d’immeubles en forme de U, comprenant les numéros 41, 43, 45 et 47. A regretter, la barre de boutiques, constructions parasites de 1932, altérant l’harmonie architecturale et paysagère du lieu. Honoré de Balzac, Victor Hugo et Eugène Fromentin, sont des habitués de cet endroit.

Kunzli, 12 rue des Martyrs

Remarquable façade de l’immeuble du n°51 agrémenté de riches mascarons au niveau du balcon au deuxième étage.

Vous en voulez encore ? Le guide de Michel Güet est disponible gratuitement à la Mairie du 9e.