On nous a tout enlevé. La clope, c’est mauvais ; l’alcool, c’est mal. Alors autant se faire plaisir avec du bon café ! Pour dénicher la graine de la graine en la matière, nous avons rencontré Anne Caron, première femme élue Meilleure Torréfactrice de France en 2017. On peut difficilement faire mieux en matière de (bons) conseils.
Café brut ou nuage de lait ? Filtre ou serré ? Les addicts au café que nous sommes ont déjà leur potion de prédilection. Mais pour les nouveaux dans la bistouille, voici où déguster le meilleur café de Paris. Entretien avec Anne Caron de Café Caron.
« Parfois, je goûte d’autres choses, mais je reviens toujours au Blend Signature [le fameux Blend Caron à base de café d’altitude 100% Arabica, ndlr] qu’a créé mon père ». Le café, Anne Caron est tombée dedans quand elle était petite comme on dit. Sylvain Caron, son père, a fondé la Maison Caron en 1974. Aujourd’hui, la fille perpétue le savoir-faire familial et plus encore.
Comme souvent, ce qui distingue les artisans de l’industrie sont la passion et la précision. « La torréfaction à l’ancienne demande beaucoup de temps : entre 10 et 20 minutes pour une torréfaction traditionnelle contre 5 dans la grande distribution. Les arômes vont être différents en fonction de la courbe de torréfaction. L’intention n’est pas la même ». La saveur dans la tasse non plus.
Quand elle ne veille pas aux grains dans sa brûlerie de Saclay, à 20 km de Paris, la torréfactrice est en quête. « Plus on voyage, plus on découvre de nouveaux goûts. Le voyage est essentiel pour découvrir de nouveaux producteurs, de nouveaux terroirs. Le café est un produit vivant : le goût, c’est le sol, le climat, l’origine » détaille-t-elle. Chapeau sur la tête, la Parisienne file le long de la ceinture équatoriale au moins deux fois par an : Brésil, Guatemala, Nicaragua, Éthiopie…
L’assurance pour le consommateur de déguster un café de spécialité « respectueux des hommes et de la terre ». Pour les acteurs de la chaîne – du producteur au cueilleur – travailler avec le Café Caron leur garantit une rémunération juste. « Nous raccourcissons au maximum les intermédiaires pour un avoir un café aussi traçable que possible. Nous faisons office de passeurs entre les consommateurs et le producteur ». Un rôle essentiel qui coule de source pour celle qui a vu faire ses parents avant elle.
Comment reconnaitre les cafés de spécialités par Anne Caron
« Mise à part le nom « café de spécialité », plus nous avons d’informations sur la traçabilité, mieux c’est : altitude, région, nom de la plantation ». Si votre (ex) café préféré présente une longue Date Limite de Vente ou Consommation, il y a de grandes chances que vous soyez mal tombés : « le café est un produit frais. Plus la DLV sera longue, moins savoureux sera le café ».
Pas de panique pour autant ! Maintenant que vous êtes (bien) renseignés, aucune excuse pour se réveiller avec une tasse médiocre. La boutique Maison Caron à Paris accueille aficionados et néophytes dès 10 h 30 pour siroter une boisson, faire du shopping ou encore participer à leurs ateliers. L’idée étant de « faire découvrir au plus grand nombre que le café pousse dans un arbre et pas dans une capsule ». Beau programme.
Pour aller (encore) plus loin, la brûlerie Caron au Havre propose des ateliers torréfactions en vue de faire du nous des experts du breuvage. En attendant l’ouverture de ces ateliers dans la brûlerie de Saclay, les plus curieux peuvent la visiter sur demande.
Maintenant que tout est dit, vous pouvez vous faire une tasse du meilleur café de Paris et reprendre une activité normale, de douces effluves chatouillant votre bureau.
Café Caron
Boutique Maison Caron
32, rue Notre Dame de Nazareth – Paris 3e
Brûlerie Saclay à 20 km de Paris
Ateliers sur inscriptions